Leonetto Cappiello, peintre formé par les Nabis, est l'un des dessinateurs et affichistes les plus intéressants du XXème siècle.

Comme Toulouse-Lautrec, Cappiello a hissé l’affiche au rang des beaux-arts de la rue. Il a créé de nombreuses images devenues mythiques dans l’histoire de l’affiche.

Cappiello a notamment illustré le titre ci-contre de la Brasserie & Malterie du Fort Carré.

La Brasserie du Fort Carré, créée en 1796 et forte de 1 500 employés à ses plus belles heures, apporta à Champigneulles une malterie conséquente et conditionna la bière arrivée par citerne.

Les anciennes brasseries devinrent à Saint Dizier le siège des usines de crèmes glacées Miko.

Capiello nait en 1875. Il fait ses débuts à Paris dans la presse, où il dessine portraits et caricatures des figures de l'époque comme les actrices.

Après avoir dessiné la Belle Otero et Sarah Bernhardt, il collabore au journal Frou-Frou pour lequel il réalise sa première affiche.

Il se tourne ensuite naturellement vers l'affiche, qui connaît à partir de 1890 un développement considérable lié au démarrage de la publicité.

Lithographie de Sarah Bernhardt
par Cappiello (1904)

La méthode de Cappiello est fondée sur la surprise visuelle : l'affiche doit sauter aux yeux, et attirer le regard du passant distrait. Un concept de départ, une arabesque, une ligne et des couleurs créent ainsi la marque.

Comme Toulouse-Lautrec, Cappiello a hissé l’affiche au rang des beaux-arts de la rue. Il a créé de nombreuses images devenues mythiques dans l’histoire de l’affiche, qu’il s’agisse de boissons (absinte, Bitter anis, Pernod, Bitter Campari, Americano, Marie-Brisard, etc) ou de produits domestiques banals sublimés par son génie créatif: la margarine Axa, la lessive Persil, le bouillon Kub et plusieurs autres marques de cafés, savons, chocolats...